Article publié le 28 avril 2018, mise à jour le 30 octobre 2024.
Comme chaque année, le 28 avril est la journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail. L’objectif principal de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) reste toujours :
- la prévention concernant la sécurité sur le lieu de travail,
- le maintien en bonne santé de tous les travailleurs.
Les chiffres restent préoccupants.
En 2014, la France tient le premier rang du classement au niveau européen : 589 salariés trouvaient la mort dans le cadre de leur travail. Parallèlement, on dénombrait 724 662 accidents de travail nécessitant au moins 4 jours d’arrêt(1) ! Ces chiffres sont bien sûr à mettre en perspective avec les 25,8 millions d’actifs ayant un emploi (Chiffre INSEE). Les secteurs les plus touchés sont, sans surprise, le BTP, la métallurgie et la chimie, les transports.
En 2022, 789 personnes sont décédées en France à la suite d’un accident du travail, soit plus de deux personnes par jour en moyenne(2) ! Ce chiffre est deux fois supérieur à la moyenne européenne… et reste en nette augmentation. Il place ainsi la France au 3ème rang des pays européens les plus concernés. Par ailleurs, cette même année, on dénombre 559 812 accidents du travail déclarés pour les salariés du régime général et du régime agricole. Parmi ceux-ci, 38 022 accidents du travail laissent des séquelles durables pour la victime.
De ce fait, les accidents et les maladies liés au travail représentent 3,3% du PIB par an au niveau européen !(3)
Une campagne de sensibilisation
En octobre 2024, le gouvernement lance une campagne nationale pour sensibiliser les entreprises. Cette communication promeut des solutions concrètes pour aider les employeurs et les salariés à adopter les bonnes pratiques en matière de sécurité au travail. De fait, plus de 100 travailleurs sont grièvement blessés chaque jour en France.
Je consulte les conseils du ministère du travail et de l’emploi>>
Quelles sont les obligations des entreprises ?
En France, il y aurait 2 à 2,5 millions personnes Sauveteur Secouriste du Travail (SST). L’employeur a en effet le devoir de prévoir, sous l’égide du médecin du travail, un dispositif permettant de dispenser les premiers soins d’urgence aux salariés accidentés ou malades.
Concrètement, l’entreprise doit :
- mettre en place une procédure à appliquer en cas d’urgence, en attendant l’arrivée des secours ;
- équiper ses locaux avec du matériel de premiers secours, accessible et conforme aux types de risques touchant l’activité ;
- s’assurer d’avoir au moins un salarié formé SST, dans les ateliers où sont effectuées des tâches dangereuses et dans les chantiers mobilisant plus de 20 personnes pendant plus de 15 jours et impliquant la réalisation de travaux dangereux.
Je consulte la liste du matériel recommandé >>
Dans la pratique, il est recommandé de ne pas se limiter aux obligations légales et de prévoir des SST au sein du personnel en fonction du nombre de salariés et répartis proportionnellement dans les divers locaux afin de pouvoir intervenir efficacement en cas d’accident.
(1) http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/Accidents_at_work_statistics/fr
(2) https://travail-emploi.gouv.fr/la-securite-des-salaries-cest-chaque-jour-que-lon-doit-y-penser